Occupation du Siège de La Poste par les grévistes du 92 : Unité et radicalité font avancer le conflit

Publié le par NPA Secteur Poste

Les postiers grévistes des Hauts-de-Seine ont occupé le siège national de La Poste, et grâce à leur combativité et aux soutiens des élus de gauche, ils ont obtenu la promesse de négociations.

Après plus de 50 jours de grève, les postiers de Nanterre, Malakoff, Vanves, Montrouge et Fontenay se heurtaient à un refus persistant de négocier de la part de La Poste. Les grévistes ont su se saisir du contexte actuel de médiatisation de la question de la souffrance au travail à La Poste pour mettre en difficulté la direction en menant une action au siège national du Courrier de La Poste le 9 mars.
 
Remuer ciel et terre pour obtenir des soutiens

Les grévistes ont fait le tour des QG de campagne des différents candidats de gauche à l’élection présidentielle. À force de taper à toutes les portes, ils ont fini par obtenir le soutien d’un nombre significatif d’élus du Front de Gauche et du PS, au niveau local et national, en plus de l’appui du comité de soutien local (FSU, Gauche citoyenne, PCF, PG, M’PEP, NPA). Les élus ont même fini par proposer la semaine dernière des négociations « tripartites » (élus-direction-grévistes). Cette unité de différentes forces derrière les grévistes a mis la boîte sur la défensive, elle qui prétendait que les syndicalistes refusaient tout compromis.
 
Taper là où ça fait mal

Mais pour obliger la boîte à accepter de mettre en place des audiences de négociation, il a fallu frapper fort. Et les grévistes ont tout simplement décidé de taper là où les décisions se prennent : au siège national du courrier. Les grévistes ont réussi à déjouer le système de surveillance et les vigiles privés gardant l’entrée du siège. Ils se sont adressés aux dirigeants nationaux de La Poste. Ils ont exigé qu’au moment où le PDG prétendait ouvrir un « cycle d’écoute et de dialogue » à la suite de suicides, des négociations soient ouvertes concernant un conflit qui n’avait déjà que trop duré. Ils ont tenu face aux pressions des huissiers, de la police, des provocations et des intimidations des gros bras au service de la direction. Ils ont même réussi à être médiatisés et ont obtenu au bout de plus de dix heures de guerre des nerfs un engagement écrit pour des négociations !
 
Déjouer les ultimes pièges

La direction essaie d’étaler dans le temps les négociations pour laisser pourrir le conflit. Elle est malgré tout obligée de céder du terrain. Mais le temps que les négociations aboutissent, les grévistes vont devoir garder leur sang-froid et tenir. C’est pourquoi la question du soutien financier est toujours aussi importante.

Javier Guessou
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Publié dans Info RP

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