NPA 78: Contre le harcèlement et les sanctions à La Poste

Publié le par NPA Secteur Poste

Le 14 Novembre, Aurélien, facteur à Guyancourt, commune de la ville nouvelle de St-Quentin-en-Yvelines (78), militant syndicaliste, était convoqué devant la CCP (Commission Consultative Paritaire) de La Poste, pour « prise de parole inadéquate ». Il risque le licenciement pur et simple, comme d’autres postier(e)s de différents départements, pour des raisons similaires : protestation contre les « réorganisations » des centres de tri et des bureaux. Il s’agit, en fait, de délocalisations de bureaux de poste, d’alourdissement des tournées, au détriment des postiers et des usagers.

Le démantèlement des PTT a été initié par le ministre socialiste Paul QUILES en 1988/89 avec la création de France Télécom. Depuis, la privatisation s’est poursuivie avec la création, notamment de la Banque Postale qui s’apprête à proposer des « crédits revolving », sources d’endettement majeur pour les familles. La situation à La Poste est telle que des postiers se suicident, ne pouvant supporter le harcèlement quotidien dont ils sont l’objet.

Localement, le sujet du harcèlement est sensible, avec la présence sur la même commune du Technocentre Renault ou de Virgin St-Quentin en Yvelines, bien connus pour pratiquer ce genre de méthodes. Impulsée par le NPA78, une campagne de soutien à Aurélien a été lancée, avec la mise en place d’un collectif unitaire local regroupant aussi ATTAC 78 NORD, FASE 78, MJS 78, PG78, SUD VIRGIN. Les pétitions et distributions de tracts du collectif ont rencontré un certain écho, à la fois pour défendre Aurélien (très populaire dans son quartier),  l’exercice du droit syndical et au-delà, le service public. Les syndicats de la Poste, s’ils défendent Aurélien, hésitent à sortir du cadre strictement syndical de l’entreprise. C’est pourtant nécessaire, comme l’a souligné Olivier Besancenot dans une déclaration publique de soutien à son collègue : « L’unité de toutes les organisations syndicales, politiques et associatives du mouvement ouvrier est nécessaire pour défendre les postiers, le service public et l’exercice du droit syndical. Le NPA se prononce pour la renationalisation de La Poste et de France Télécom sous le contrôle des travailleurs et des usagers. »

A l’appel du collectif, une cinquantaine de postiers et de militants se sont rassemblés le 14 novembre devant le siège départemental de La Poste à St-Quentin en Yvelines pour soutenir bruyamment Aurélien et exiger qu'aucune sanction ne soit prise, ni à l'encontre d'Aurélien, ni à l'encontre d'aucun autre travailleur de La Poste. La décision pour Aurélien sera connue  d’ici quelques jours, mais d’autres postiers sont aussi menacés. A la sono, le collectif a fait connaître sa détermination pour poursuivre et amplifier la mobilisation : « Nous condamnons fermement la répression syndicale manifeste que met en œuvre La Poste à l’égard de tout salarié qui s’opposerait aux attaques contre le service public. Nous rappelons que dans une période où en Europe et dans nos entreprises, le patronat et les capitalistes sont à l’offensive, il est nécessaire de pouvoir faire entendre librement notre voix ! »

 

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Publié dans Info RP

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