La Poste Dardilly : on lutte et on gagne

Publié le par NPA Secteur Poste

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Après 24 jours de grève, les facteurs grévistes de Dardilly, Écully, Limonest et Champagne-au-Mont-d’Or (à quelques kilomètres de Lyon), ont repris le travail jeudi 14 avril. Bien que les 30 facteurs et factrices sur 34 se soient mobilisés pendant plus de trois semaines, la direction faisait la sourde oreille aux revendications. Pendant quelques jours, les salariéEs de Fedex (entreprise privée concurrente de La Poste) ont participé à un mouvement qui a reçu le soutien de la population et même, avec plus ou moins d’arrière-pensées, des maires des communes concernées. Mise en place d’un tri parallèle avec l’utilisation d’intérimaires pour une distribution sauvage, refus de toute négociation, toutes les manœuvres habituellement mises en œuvre à La Poste n’ont pas découragé les salariéEs.
Finalement, devant cette obstination, la direction a fini par céder sur l’essentiel : durée du travail de 40 heures hebdomadaires sur un cycle non modulable de huit semaines qui fige la durée du temps de travail et les jours de RTT. Elle a également dû accepter le paiement en heures supplémentaires des dépassements horaires déclarés à la demande du supérieur hiérarchique (avec validation de la journée par l’agent et son encadrant), la création d’un volant de remplacement sur l’équipe « entreprises » et l’augmentation du volant de remplacement à la distribution de 16, 8 % à 20 % (soit une position de travail). Les grévistes ont également fait supprimer quatre semaines de sécabilité (tournée fixe à laquelle s’ajoute une portion de tournée d’un collègue en RTT ou en congé) pour cet été et de treize lundis et mardis sécables.
Ils ont obtenu l’aménagement du temps pour la mise en place de la réorganisation et de l’apprentissage du tri général.
Par ailleurs, en cas de dépassements horaires récurrents, La Poste s’engage à faire un nouveau diagnostic. Quatre jours de grève ont été annulés et les sanctions levées sous condition d’une mise à l’épreuve de six mois.
Les reliquats, le courrier arrivé entre le 21 mars et le 13 avril, seront traités par le centre de tri parallèle et les agents intérimaires.
En plus de leurs revendications, les facteurs et factrices ont réussi à mettre en place une solidarité sans faille. Refusant d’être exploités encore davantage par cette entreprise qui grâce à eux réalise toujours plus de profits, ils sont restés solidaires, courageux et debout, sans rien lâcher, durant 24 jours.
Sur l’engagement de payer les dépassements horaires et de renoncer à la modulation des horaires, la direction locale, en concertation avec la direction nationale, a lourdement insisté sur le caractère local de ces dispositions. Pas question de généraliser ces mesures. Cette généralisation qu’elle craint, à nous de la lui imposer.

Publié dans Info Sud

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